Si longtemps calomniée dans l’Hexagone, Marseille devint subitement à la
mode au milieu des années 1990 : au moment où la ville, désormais
privée de ses ressources et désertée par nombre de ses habitants,
semblait s’offrir, sans défense. Dix ans après, on ne peut que regretter
cette mauvaise réputation, qui attirait le voyageur et faisait fuir le
touriste. Car si Marseille, dure
et sans apprêt, avait au moins le mérite d’être une ville qui ne
mentait pas, cette mode nous fait au contraire respirer le mensonge à plein nez.
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Marseille passe
pour la dernière grande ville populaire de France.